lundi 21 mai 2007

A bonne école


Le Département de l'instruction publique genevois organise depuis mars ses "rendez-vous de l'instruction publique". Ces débats mensuels, animés par l'inévitable Pascal Décaillet, sont une sorte d'Etats généraux de l'école genevoise.
Le rendez-vous du 27 avril proposait à des élèves du canton d'apostropher des politiques dans le hall d'Unimail. Un gamin de 6ème primaire (photo du site www.lemanbleu.ch) prend alors la parole:
"Moi je suis en 6ème primaire, et l'année prochaine on doit aller au cycle. Pis au cycle y a trois niveaux: A, ben c'est pour ceux qui sont plutôt forts, B c'est pour ceux qui sont moyens, et C c'est pour ceux... ben ceux qui ont plus de difficultés. Mais nous dans notre classe, ben les plus forts ils aident ceux qui ont plus de difficultés. Comment on va faire l'année prochaine si on est séparés?"
En 30 secondes, il a présenté mieux que tous les politiciens la question des classes hétérogènes ou homogènes au cycle d'orientation. Qui dira encore que l'école genevoise forme mal?

"Les gens bêtes croient toujours que les autres le sont davantage qu'eux"

Dans son édition du jour, Le Temps interroge le socialiste zurichois Andreas Gross. Ce dernier dresse un constat lucide du rapport à l'étranger de la Suisse:
Pour moi, la Suisse a définitivement perdu ce «label» en acceptant les nouvelles lois sur l'asile et sur les étrangers en septembre dernier. C'était le pas de trop.

Il aborde intelligemment la question du rapport entre démocratie directe et droits fondamentaux, dans le contexte de l'initiative anti-minarets de l'UDC. A lire dans son intégralité ici!